Suite des points éthos VS développement perso

5 – DEMANDER ET LAISSER FAIRE :

Lorsque vous demandez à votre cheval, il n’est pas nécessaire d’insister si vous êtes très clair. Vous demandez avec confiance et laisser faire votre cheval. Si la demande est très bien faite, que vous êtes assuré profondément, elle sera juste et votre cheval répondra.

Par exemple : vous vous placez devant votre cheval, les bras en avant, pour lui demander de reculer de quelques pas seulement. Vous allez alors trouver le bon dosage dans l’intensité et la clarté. Vous laissez faire votre cheval qui s’exécutera tout simplement. En revanche si votre dosage n’est pas bon, que vous hésitez et êtes timide dans la demande « par peur de déranger » alors vous devrez certainement renouveler votre demande, insister en mettant une énergie plus intense. Chaque cheval va demander une énergie chez vous différente.

La notion de laissez faire à souvent une connotation négative associée au « faire tout et n’importe quoi », « ne rien faire » ; en fait il s’agit de lâcher prise, se faire confiance pour impulser l’énergie nécessaire au cheval qui recevra votre énergie et agira. En d’autre terme : être présent.

Sinon vous resterez dans le contrôle et n’aurez pas la bonne intensité d’énergie car vous n’êtes pas présent mais dans votre mental. Vous vous retenez où en faites trop.

Prenons un exemple : vous marchez à côté de votre cheval et vous efforcez à garder votre cheval dans sa « bulle », et protégez votre espace. Vous placez votre objectif dans le fait que lui et vous soyez dans vos espaces. Dans ce cas là, vous n’êtes pas présent à vous même, car toute votre attention est focalisée sur « la peur de vous faire empiéter ou d’empiéter vous même ». Si vous vous êtes présent, c’est à dire détendu, confiant, votre attitude corporelle va naturellement s’ajuster et votre cheval qui naturellement restera à côté de vous. Vous laisserez faire votre corps s’adapter à la situation, sans retenue.

NB – Contrôler c’est vouloir tout diriger à notre façon en voulant que le résultat soit selon nos désirs et nos croyances. Le lâcher prise est le fait d’agir sans se soucier du résultat. C’est se laisser aller, se faire confiance et déléguez à son corps.

 NB- Insister vient à dire qu’il y a une résistance soit chez vous ou le cheval. Généralement chez l’Homme la résistance vient de blocages et chez le cheval, des blocages générés par ceux des Hommes.

  6- EQUILIBRE ET RECTITUDE :

C’est le bon dosage à trouver, le juste équilibre dans tous les points cités auparavant.

Cela va entrainer chez vous une posture, qui dépendra de votre positionnement avec vous même et par conséquent avec votre cheval.

Trouver le juste équilibre est avant tout partir à la rencontre du soi intérieur, ce qui permettra de connaître ses propres forces, et de se positionner justement avec son cheval en lui indiquant les limites nécessaires, car vous connaitrez les justes limites pour vous.

Pas besoin d’être dans une bulle que le cheval ne doit pas franchir, si vous exprimez clairement vos intentions, votre espace sera naturellement respecté.

Le cheval, lui vous indique lorsque vous êtes à pied, son espace. C’est à vous de vous adapter en lui indiquant ce qui est possible pour vous ou non. Il ne peut pas le deviner. ÊTRE PRÉSENT.

NB – l’adaptabilité s’acquiert avec le développement personnel. La flexibilité avec soi même, permet de s’adapter à toutes les situations en faisant appel à ses propres ressources et en fixant ses propres limites. Pour cela une connaissance de Soi est nécessaire

 7 – PRÉPARATION :

 Se préparer est se mettre en condition. Dans le cas d’un exercice à donner à son cheval, il est important de s’y être préparé, pour que tout soit le plus clair possible et le présenter de la même façon à son cheval. Si tout est flou, que tout est en désordre, le cheval n’ y répondra certainement pas de la bonne façon.

La préparation est un facteur humain car le cheval lui n’a jamais besoin de se préparer. Pourquoi ? Car il est dans le moment présent, connecté à ses sens, instinctif, ce qui fait qu’il est juste dans ce qu’il fait puisqu’il le perçoit ainsi.
Imaginez que le cheval se prépare à toutes les situations ? Qu’il anticipe ? Cela ramène le cavalier à un besoin encore de contrôle, comme pour tout savoir à l’avance. La préparation, est un bon moyen pour se rassurer au départ et sortir petit à petit de sa zone de confort.

NB – Depuis tout petit nous avons cette capacité de spontanéité que nous perdons au fil du temps car nous sommes coupés de nos ressentis et plus attachés à nos conditionnements (peur, manque de confiance, contrôle…)

8- S’ARRÊTER :

Sentir à quel moment il est juste d’arrêter de demander, d’arrêter un exercice. S’arrêter peut être difficile pour certains qui sont habitués à la recherche de la perfection et en demandent toujours plus.

Alors qu’est ce que cela révèle ? Toujours chercher à s’améliorer encore et encore plus. Le perfectionniste va avoir du mal à accepter les erreurs et souhaite que tout soit impeccable tout le temps. Il y a alors beaucoup de rigidité avec soi même, beaucoup de contrôle et qui amène à une équitation sérieuse et sévère.

Aussi le licol éthologique est un outil qui peut s’avérer très sévère si il est utilisé avec sévérité.

Pour s’arrêter au juste moment, cela demande d’être attentif aux signaux émis par le cheval et de ressentir quand la demande est bien faite. Une attention et une écoute de soi permettront d’être juste avec son cheval. S’arrêter c’est reconnaître que cela à bien été fait. Fêter sa réussite est primordial car nous avons tendance à rester sur le négatif.

9 – SÉCURITÉ

La sécurité doit toujours être envers soi même.

Si vous êtes sécurisé, vous sécuriserez également votre cheval et votre entourage. Et oui tout se sait ! Cela se transmet dans les énergies et votre cheval sera le premier au courant.

La meilleure façon de se sécuriser est d’être cohérent. Ressentir et avoir le courage de prendre la décision en conséquence.
Par exemple, vous ressentez une peur et puis vous ne dites rien, vous montez quand même sur votre cheval. Vous vous mettez à ce moment précis en danger.

Pour aller au delà de cette peur, il faudra identifier à quoi elle est rattachée ? Et la dépasser en prenant action.

Je vous cite deux exemples de peur :

Vous promener votre cheval en main, et vous avez peur que quelque chose arrive et que votre cheval s’emballe. Vous êtes à ce moment précis dans un contrôle qui vous empêche d’être présent à vos sens et qui vous permettra de réagir naturellement. Vous anticipez un potentiel danger.

Un autre exemple : vous avez fait une chute et vous avez peur de remonter sur un cheval.

La peur est peut être figée, dues à l’accident qui s’est produit, elle s’est probablement cristallisée dans mental et vous paralyse car vous perdez toute connexion avec votre corps. Dans ce cas, il est nécessaire de reconnexion avec votre corps pour apaiser ce traumatisme en dépassant cette peur par l’action.

10 – VISUALISATION

Une visualisation, complète la préparation. C’est un moyen de transition avant d’être totalement à l’écoute et présent à ses sens.

Pour qu’une visualisation soit complète et efficace, il faut être impliqué, engagé avec tous ses sens et ses ressentis pour être à l’écoute des besoins pour réussir.

Une fois que vous serez présent et pleinement avec vous, la préparation incluant la visualisation ne sera plus nécessaire. Vous aurez juste à être connecté, comme le fait le cheval par son instinct. Vous vivrez la présence à vous même et saurez vous adapter à tous les chevaux et situations.

Nous demandons tout le temps au cheval de s’adapter…A quel moment le cavalier s’adapte t’il ?

Une relation est un échange avant tout.

NB – Vivre dans le moment présent signifie être en contact avec soi et enclencher les actions nécessaires pour se réaliser dans la matière.